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Nouvelle lecture avec "Les 68 Premières Fois" ; lorrain d'origine....il m'a beaucoup parlé.

Quatrième de couverture :

Figuette est ouvrier et père célibataire de la petite Zoé depuis que sa femme, Moïra, imprévisible et passionnée, a fugué. L’été arrive et l’usine qui l’emploie menace de fermer, il n’aura pas les moyens d’emmener sa fille en vacances comme il l’avait promis.
Pour séduire Moïra, il avait été capable des plus belles folies. Pour la reconquérir et ne pas décevoir sa fille, il va aller encore plus loin.

Au coeur de la Lorraine en faillite industrielle, une communauté ouvrière indomptable et l’histoire d’un amour fou.
Entre drame et comédie, solidarité ouvrière et passion amoureuse, Danse avec la foudre est un premier roman poétique et révolté.

Avis et commentaires :

Cette sélection compte, à ma connaissance, au moins deux livres sur ma région d'origine : La Lorraine, région industrielle autour de l'acier qui paye bien trop chèrement son total abandon par l'État... 

Plongée donc, ici, dans un premier roman oscillant entre histoire d'amour compliquée, amitiés ouvrières, mixité sociale, immigration c'est plus particulièrement la vie du narrateur à laquelle s'attache son lecteur. Drôle de personnage que ce Figuette, à la fois attachant, sensible dans l'amour admirable qu'il porte à sa fille Zoé  mais aussi exaspérant dans son idolâtrie insensée de Moïra, sa compagne et la mère de Zoé en fuite. Une passion née alors que Moïra n'avait pas encore 18 ans, une personnalité indiscutablement perturbée, instable pour laquelle Finguette est obligé de scénariser chaque rencontre sur un thème pour la séduire, l'aimer et se sentir un peu aimé. Une succession de hauts et bas, de fuite et de fusion qui n'est que chaos et qui débouche néanmoins sur la naissance de Zoé puis le départ de Moïra sans laisser de coordonnées ni de pistes pour la retrouver laissant le narrateur toujours éperdument amoureux. Tout cela se joue dans une région qui se désindustrialise à une une vitesse grand V dont les groupes industriels étrangers jouent sur les subventions pour s'installer et puis déménager sans se soucier des ouvriers et employés replongé dans la précarité et leur vole leur production et leurs outils vers des cieux moins coûteux... A travers la petite communauté dans laquelle Figuette évolue, avec laquelle il partage quelques instants de bonheurs et de soutien, c'est le récit de la désespérance humaine, d'une certaine misère sociale mais heureusement d'une certaine solidarité et d'une belle histoire d'amour entre un père et sa fille, son combat pour lui offrir le meilleur et le rêve.

Un joli récit  qui se lit facilement, un premier roman séduisant.

Tag(s) : #68premieresfois, #nicolegrundlinger
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