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Grand merci au Forum Partage Lecture et aux Editions Gallmeister pour ce partenariat, le bol d'air, le dépaysement virtuel nécessaires du moment.

Quatrième de couverture :

Pendant vingt-cinq ans, John Haines a vécu dans une cabane isolée au cœur des étendues vierges de l’Alaska, menant une existence rude et solitaire de pionnier moderne. Couper du bois, tracer une piste, piéger une marte, dépecer un élan, faire ses réserves de saumon : une vie simple, aventureuse et libre, au rythme d’une nature sauvage envoûtante. Avec sérénité, il transforme son expérience intime en un récit initiatique et intemporel, où le moindre événement trouve sa résonance en chacun de nous.

Avis et commentaires :

Depuis Jack London, je n'avais rien lu d'aussi dépaysant, reposant et de factuel. De l'écrit, de la poésie, un sens inné de la description comme du rendu de cette virginité des décors, des saisons, des modes de vies animales et autant de dessins illustrant chaque chapitre.

Retour sur une vie de plus de 25 ans exclusivement vers les espaces de l'Alaska et une vie de trappeur, chasseur, pêcheur et d'explorateur en 18 chapitres aussi inspirés, pratiques que poétiques ; celle de l'auteur John Haines. Ce recueil est le garant des derniers espaces sauvages et encore relativement préservés entre 1947 et les prémices de 1960, relatés par un homme d'abord apprenti dans la vie, la survie, l'exploration et l'exploitation de cette terre sauvage avant de se révéler un véritable expert. Un aventurier tout d'abord, un homme à la recherche des grands espaces où la nature prévaut sur l'être humain et ses dérivés, ces différents chapitres sont autant de témoignages du narrateur, d'hommes libres, rudes et solitaires sachant juste se souvenir que la nature les tolère et reste la maîtresse de leurs destins heureux ou malheureux.

Le texte, la vivacité,la qualité narrative et descriptive de John Haines sont autant de garanties pour le lecteur d'être embarqué dans ce voyage à la fois en mouvement et immobile. Le rêveur que je suis s'est retrouvé souvent perdu avec bonheur dans les images d'une faune, d'une flore exceptionnelle...en arrêt avec un sentiment que le temps s'est suspendu et les paysages comme les saisons se déroulaient devant moi. A la majesté de ses paysages, lacs, pistes, cabanes ou tentes se sont immiscés martres, élans, lynx, ours, castor, poisson d'argent, chauves-souris, chiens de traineau...dans la plus totale harmonie ou crudité, lorsque le narrateur comme ses frères chercheurs, trappeurs sont obligés de chasser, capturer et parfois de mourir....

Rares sont les auteurs pouvant rendre aussi parfaitement les lacs et cours d'eau se figer, les états de la nature (nue ou exubérante, silencieuse ou bruyante) , les saisons se succéder avec ses propres spécificités avec l'hiver bien sûr, (probablement l'épreuve la plus forte pour les humains qui ont choisi d'y évoluer), les couleurs du printemps, de l'automne et du trop court été exploser.

Et que dire des portraits de nombre des personnages réels que John Haines va rencontrer.... fastueux, truculents, simples ou épurés.

Il faut prendre le temps de lire, relire ces 240 pages, savoir s'arrêter sur certains passages et ne pas ambitionner de le lire d'une traite....

 

Tag(s) : #partagelecture, #editionsgallmeister
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