Quatrième de couverture :
Aulus est une station thermale des Pyrénées construite à la Belle Époque, qui ne compte plus, aujourd’hui, qu’une centaine d’habitants. Depuis son enfance, la narratrice y vient chaque année. Elle réside dans l’hôtel désaffecté que son père a acheté un jour aux enchères, point de départ de ses randonnées.
Dans le village et sur les chemins, la narratrice écoute, regarde et recueille habitudes et histoires des Aulusiens : la météo, l’ours, la centrale plantée sur une rivière, les élections… Elle en fait un récit, celui d’un écosystème fragile, où hommes et nature cohabitent comme ils peuvent. Où une ancienne mine pollue dangereusement la montagne. Où tout menace de se défaire, malgré la force millénaire de la roche omniprésente. Un récit actuel, métaphore de notre époque, en perpétuelle rupture d’équilibre.
Avis et commentaires :
Un livre original, entre roman, ode à la nature, chronique rurale, série de portraits locaux, cahier souvenir et une relation unique entre un père et sa fille....
C'est d'ailleurs cette jeune fille qui est l'unique chroniqueuse de ce récit. A la fois sauvage, foncièrement adepte de la nature et du bucolisme avec un père qui dénote par ses lubies comme l'achat de l'hôtel désaffecté ; "Le Grand Hôtel de Paris" au coeur d'une station thermale des Pyrénées Orientales. Station qui a du connaître ses heures de gloire bien avant l'arrivée de cet étrange duo. Une population originelle plutôt méfiante à leur arrivée puis beaucoup plus chaleureuse, allant jusqu'à imaginer que le père de la narratrice soit élu à la tête de la mairie. Il faut dire que l'homme, excentrique pour le moins, a su se montrer empathique et ne pas s'imposer dans cette petite communauté.
Population dont on se régale du portrait dressé de certains personnages, avec un attachement plus marqué pour des personnalités locales comme René, l'artiste des petites choses collectées, Pierre, le chanteur et tant d'autres petites choses rendues avec simplicité et un certain enthousiasme par la narratrice. Entre les échanges avec les uns et les autres, les descriptifs de la nature ariègeoise, de son environnement naturel, le rendu des accents locaux, l'excentricité du père sa philosophie de vie et une étrange maladie de peau, la relation privilégiée qu'il entretient avec sa fille, ses lubies, le lecteur se laisse aller à la réverie et à l'engouement de cette vie simple et nomade.