Éditeur : Jean Claude LATTES
Date de parution : Août 2010
Nombre de pages : 232.
Type : Roman
Quatrième de couverture : Les vies imaginaires ne sont pas toujours
les moins raisonnables.
Quelques mots sur l'auteur : Isabelle Monnin est journaliste au
Nouvel Observateur. Elle vit à Paris, dans le dixième arrondissement. Les Vies extraordinaires d'Eugène est son premier roman.
Histoire et personnages : Le narrateur masculin, est le père d'un grand prématuré, Eugène né le 17
Novembre 2007 et mort le 23 Novembre de la même année. Ce tsunami, comme il l'indique dans ses premières pages, va avoir deux conséquences dans la vie de son couple, sa femme s'enferme
définitivement dans le silence et se lance dans la couture de ce qu'auraient été les pantalons de leur enfant à chaque année de sa vie, s'il avait survécu et le narrateur va se lancer dans
l'écriture de la biographie d'Eugène tout en se préparant à participer au Marathon de New York.
A chacun sa folie, le narrateur va s'inventer écrivain et va rencontrer les personnes réelles qui ont connu Eugène durant sa courte vie (l'infirmière des soins intensifs, les médecins de la
clinique) pour recueillir le récit de sa brève vie et de sa mort puis les personnes et les familles des enfants nés dans le même laps de temps et qui auraient partagé l'existence d'Eugène s'il
avait survécu. Il va inventer ce qu'aurait pu devenir Eugène et sur une année, va inviter le lecteur à partager la vie de ce couple brisé à travers leur quotidien et leur entourage.
Mon avis : Histoire tragique dans son énoncé, mais il n'y a dans ce roman aucun pathos, aucun côté malsain,
c'est au contraire un livre d'espoir. Un beau texte original, pendant plus de 216 pages, le narrateur saura nous faire participer à ce quotidien qu'il veut consacrer à l'hommage de son fils, à la
reconstruction et à l'espoir. Souvent devant l'incompréhension de ses amis, de ses parents, il tient bon.
La fin est inattendue et belle, c'est le témoignage de la mère d'Eugène, si l'amour d'une mère peut se décrire, se formaliser, c'est bien dans ses dernières pages.
Un roman de la rentrée littéraire, à découvrir absolument.
Ma Note : 16 / 20