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L'homme qui rêvait

Un grand remerciement à Livradict et à l'éditeur "L'Autre Editions" de m'avoir permis de lire ce livre dans le cadre d'un partenariat.

 

Le Mot de l'éditeur : L'Homme qui rêvait - Tome 1 - Aristote

« Une société meilleure est-elle possible ? Maintenant ? . » C’est en tout cas ce que pensait le sénateur Aristote avant d’être retrouvé sauvagement assassiné dans la célèbre villa Arabe, quelques jours à peine après l’annonce de la création du PIB, le nouveau Parti international du bien-être.

Dans l’agitation qui suit la mort du vieux sénateur, candidat à l’élection présidentielle, la fine équipe du « 36, quai des Orfèvres », dirigée par le commissaire Delajoie, est aussitôt lancée sur la trace des meurtriers. Quelles relations pouvait bien entretenir le politicien avec un joueur invétéré de poker et un jeune trader londonien, eux aussi retrouvés à l’état de cadavres ? Quels puissants intérêts menaçait donc Aristote, celui que tous nommaient « L’utopiste du Luxembourg » ? Qui pouvait avoir peur des propositions originales énoncées dans son programme et des changements radicaux de société qu’elles auraient engendrés ?

Traquant la main invisible du Marché, l’équipe du commissaire Delajoie entreprend alors un voyage insolite au coeur de l’économie politique. D’Adam à Lycurgue, de Sismondi à Gesell, d’Owen à Proudhon, de Veblen à Duboin, de Keynes à Sen, autant de témoins improbables qui aideront pourtant les policiers à comprendre le mobile des meurtres et à retrouver le ou les coupables.

« Lire John Marcus est un acte de citoyen du monde »
Amadou LAMINE SALL, Grand prix de l'Académie française

 

Avis et commentaires

 

En deux mots ébouriffant et passionnant, ce livre devrait être obligatoire pour les étudiants en économie et pour tout citoyen possesseur d'une carte d'électeur.

Sur plus de 380 pages nous avons le droit à une démonstration des plus brillantes et documentées, un véritable outil de vulgarisation des principaux systèmes économiques dans l'histoire de l'humanité mais surtout et avant tout, pour moi en tout cas, le premier polar économique. C'est l'évolution des rapports entre l'économie et notre société qui est ici coupable de meurtre.

Surprenant dans ces premiers chapîtres tant on a du mal à voir les liens entre plusieurs morts (le  trader Albéric mort à Hong Kong, le joueur looser invétéré Ricky assassiné à Las Vegas, le Sénateur Aristote et le meurtre non élucidé du commissaire Delajoie), on dévore les chapîtres et les pièces du puzzle s'emboitent au fur et à mesure même si à la fin de ce premier tome, on n'a pas tout résolu. La plus grande partie de ce livre installe les personnages, les victimes, chaque membre de cette équipe de flics avec ses failles personnelles entre digressions sur leur vie privée et leur parcours mais aussi celui que l'on devine être le commanditaire de ce complot meurtrier.

Le personnage central de ce policier, le sénateur Aristote, homme politique au parcours atypique et sombre, on imagine facilement que le titre du livre lui est dédié, est atrocement assasiné alors qu'il prétend à un destin national et qu'il avait pour ambition, utopique ?, de rétablir l'égalité sociale et pour cela de mettre à terre tout le système financier responsable de tous les maux, est aussi le fil rouge de cette histoire.(Clin d'oeil de l'auteur avec les initiales du nouveau parti politique du sénateur  : le P.I.B (Parti International du Bien Etre) très adapté à la thématique du livre). On le découvre tout au long de ce livre, à travers ses interventions médiatiques en procureur à charge du système économique et financier et fort d'un discours des plus rationnels et on ne peut s'empêcher de trouver cela tout à fait actuel alors que nous entrons aussi dans une période électorale et de le transposer à notre quotidien. C'est sûrement dans ces interventions que son sort et sa mise à mort sont scellées.

L'équipe du Commissaire Delajoie (Delajoie, Robert Sullac, Bastien Marchand, Kowiak, Jêrome Bouchon dit La Boule, Amanda Coron, Franck Meunier) dont on va découvrir au fur et à mesure les travers, les amitiés, les quartiers, à travers chacune de ses entités apporte une pièce ou un indice à cette intrigue.

Un style bluffant, clair, vulgarisateur, une intrigue originale, tout plaide en faveur de ce livre / essai et policier. Un seule regret, il me faut attendre novembre prochain pour en lire la suite et l'élucidation du meurtre de ce sénateur Aristote, l'Homme qui révaît, dont on aimerait avoir une incarnation dans la campagne  présidentielle à venir. Une attaque claire plaidant pour l'instauration d'un nouveau système economique et social et nouvelle explication plausible de la crise économique mondiale actuelle.

 

Dans l'attente je n'ai pas pu résister au plaisir de m'offrir le premier livre de John Marcus "L'Eclat du Diamant".

Tag(s) : #Mes critiques de livre lus
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