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Nouvelle lecture dans le cadre des "68 Premières Fois" de l'automne 207, merci à l'équipe de sélection et aux Editions "L'Iconoclaste" pour ce partage.

Quatrième de couverture

Shell n’est pas un enfant comme les autres. Il vit seul avec ses parents dans une station-service. Après avoir manqué mettre le feu à la garrigue, ses parents décident de le placer dans un institut. Mais Shell préfère partir faire la guerre, pour leur prouver qu’il n’est plus un enfant. Il monte le chemin en Z derrière la station. Arrivé sur le plateau derrière chez lui, la guerre n’est pas là. Seuls se déploient le silence et les odeurs de maquis. Et une fille, comme un souffle, qui apparaît devant lui. Avec elle, tout s’invente et l’impossible devient vrai.

Jean-Baptiste Andrea livre ici son premier roman. Ode à la liberté, à l’imaginaire, et à la différence, Ma reine est un texte à hauteur d’enfants. L’auteur y campe des personnages cabossés, ou plutôt des êtres en parfaite harmonie avec un monde où les valeurs sont inversées et signe récit pictural aux images justes et fulgurantes qui nous immerge en Provence, un été 1965.

Avis et commentaires

Plongeon dans le monde sensible d'un gamin, un peu différent mais à l'imagination débordante qui vit dans un  monde de chimères poétiques, auquel le lecteur souscrit immédiatement. D'un milieu familial plutôt ingrat et difficile où le cocooning n'est pas de mise. Effrayé par la perspective d'être placé dans un établissement plus spécialisé à l'issue de sa dernière bêtise onirique, celui qui s'est rebaptisé Shell, en référence à ses occupations dans la station service retirée où il vit avec ses parents, il s'imagine un destin de soldat et réalise sa première fugue.

Son périple à peine entamée, il rencontre celle qu'il prend pour muse et reine, par une personnalité mystérieuse et l'intérêt qu'elle lui porte et dont il a toujours été démuni comme le mythe qu'elle construit autour de sa personne. Roman d'apprentissage et de poésie, on s'attache à cet anti-héros et à ses visions d'un univers auquel il se confronte et dont il a toujours été épargné. En plus de sa reine, de son mystère comme de ses failles, c'est la description de paysages, à la Giono, et la naissance d'une véritable amitié comme de la découverte d'une vocation pastorale par Shell que le lecteur découvre avec ravissement, une part d'enfance que l'on peut s'approprier.
 

Tag(s) : #Les 68 premières fois
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