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Livre lu en partenariat avec Book En Stock dans le cadre de son opération "Le Mois de..." et les Editions Plon. Un grand merci pour ce partage, voilà un livre et une auteure qui d'office prendra place dans ma bibliothèque des meilleures découvertes suspense / thriller.

Ce mois de juin 2013 est donc un mois qui, une nouvelle fois, fera date dans mon panthéon personnel. Il faut absolument que vous découvriez ce livre et les échanges qui se déroulent en ce moment là : http://bookenstock.blogspot.fr/2013/04/le-mois-de-juin-sera-le-mois-de.html

 

Quatrième de couverture

 

Deux écorchés vifs.

Deux rêves de seconde chance.

Un regard pour renaître....

 

Provocateur, cynique et misogyne, Marc est affecté à la brigade des moeurs après un grave accident. Quand, dans le cadre d'une enquête, il croise la douce Barbara, le policier est troublé par son regard presque candide, touché par cette fragilité que partagent ceux qui reviennent de loin. Emu. Au point de croire de nouveau en l'avenir.

Mais il est aussi  persuadé qu'elle est la pièce manquante, le pion à manipuler pour démasquer le psychopate qu'il traque. Et s'il se trompait ? Le pire des monstres est parfois celui qui s'ignore, quand bien même il rêve sa vie dans les yeux d'une poupée.....

 

Avis et commentaires

 

Difficile de parler d'un livre qui, définitivement, vous a laissé sans voix et dont il ne faut pas dévoiler trop d'éléments pour que nombreuses et nombreux soient celles et ceux qui vont plonger dans le monde bien noir de Barbara et de Marc comme dans un puits sans fond.

 

Ingrid Desjours cultive le don de nous faire détester le genre humain, tout sexe confondu, tant ses personnages passent du statut de victimes à bourreaux et de bourreaux à victimes. Les hommes, sont, pour la plupart d'ignobles personnages qui tirent substance du genre féminin ; femmes- épouse, femmes - objet, femmes - fantasme, femmes -maîtresses, peu importe tant ils se montrent égoïstes. Barbara le découvre à ses dépends et si pour l'étrange lien qu'elle tisse avec ses poupées de porcelaine, elle se soumet à une haine définitive des hommes, elle veut toujours croire à son rêve de princesse emportée par son blanc chevalier, elle cède trop souvent à Barbie la femme fatale.

Les femmes ne sont pas plus épargnés par l'auteure et Marc, elles sont intéressées, vénales, fatales, n'aspirent qu'à s'installer, qu'à trouver un père pour leur progéniture à venir et en aucun cas fiables. Une histoire lourde avec des blessures tant physiques que morales l'a définitivement brisé même si, au fond de l'horreur, il veut croire que l'amour peut exister et veut vouloir sauver celle qu'il veut croire victime.

Pas de recours non plus du côté des ascendants et de la famille élargie pour Barbara, entre une mère qui la martyrise, un père .... et un conjoint de substitution, aucun ne veut l'aimer comme elle le souhaite et comme tout le monde a le droit de l'être. La brève bouée de sauvetage que pourrait constituer l'arrivée de son bébé ne sera que passagère Barbara, femme - enfant, est abusée (à tous les points de vue), elle subit autant que ses pulsions l'emmènent aux fonds de l'abjection.

Bien sûr les séquences violentes ne manquent pas mais ne constituent pas l'essentiel du livre, la crudité est bien présente  mais la vie selon Ingrid Desjours est violence. Le rythme est installé, il n'y a pas de surprise à attendre dans la résolution des crimes. Ce sont les personnages, leur fondement, leur faille et leur univers psychique que décrit magistralement Ingrid Desjours. Les débats intérieurs, les lâchetés et la noirceur des personnages comme leur interaction sont parfaitement rendus et on ne peut pas lâcher le livre dés que l'on s'y plonge.

 

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