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Un grand merci au Forum Libfly de m'avoir offert la possibilité de découvrir ce livre en avant-première de la rentrée littéraire de septembre 2013. Ne manquez pas de retrouver les avis des lecteurs qui, comme moi ont eu ce privilège:

 

http://www.rentreelitteraire2013.com/

 

Quatrième de couverture

 

Le fils d'Einstein a fini parmi les fous, délaissé de tous, jardinier de l'hôpital psychiatrique de Zurich. Sa mère, qui l'a élevé seule après son divorce, le conduit à la clinique Burghölzli à l'âge de vingt ans. La voix du fils oublié résonne dans ce roman où s'entremêlent le drame d'une mère, les faiblesses d'un génie,le journal d'un dément.

Une question hante ce texte : Edouard a-t-il été abandonné par son père à son terrible sort ? Laurent Seksik dévoile ce drame de l'intime, sur fond de tragédie du siècle et d'épopée d'un géant.

 

 

Avis et Commentaires

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Un très bon roman biographique qui m’a littéralement transporté et m’a fait découvrir tout ce que je ne savais pas sur Albert Einstein. Ecrit sous la forme d’un récit choral ; celui d’Eduard Einstein, de sa mère et première épouse d’Albert Einstein, Mileva, d’Albert Einstein et cela sur une chronologie parfaite nous permettant ainsi de survoler tout une partie du XX ème siècle et de rencontrer les hordes sauvages nazies, les désastreuses, parfois, expériences clinique en matière de traitement des troubles psychiatriques, les différentes facettes de l’histoire des USA de la plus belle (accueil des réfugiés) mais aussi très sombres (véritable racisme, de l’antisémitisme aussi comme de la haine aveugle et des soupçons à tous les suspects de communisme avec Mac Carthy).

Comment ne pas être sensible aux troubles psychiatriques d’Eduard et sa vie entre amour maternel déraisonnable, abandon plus ou moins volontaire d’Albert Einstein, traitements humiliants et objet d’expérience ignoble, partagé entre haine et amour envers son père ,  passant plus de la moitié de sa vie dans son asile psychiatrique . Dur voire très dur aussi le parcours de Mileva, abandonnant par amour pour Albert Einstein, une brillante carrière scientifique, se retrouvant seule après le départ de son mari pour sa cousine Elsa, on ne peut pas non plus accabler  cette mère restant auprès d’Eduard, son fils à sa charge financière et affectueuse et à la fin de vie tragique.

On ne peut pas , non plus, rester insensible aux nombreux combats d’Albert Einstein justes (contre le racisme, la ségrégation, le Mac Carthysme et l’utilisation à des fins militaires de l’atome par les USA en s’appuyant sur ses découverte) mais aussi à ses failles, sa tentation d’attribuer à Mileva et à sa famille au parcours psychiatrique trouble la folie de son fils et à ses tragédies familiales (Lieserl la seule fille d’Albert et Mileva abandonnée à se naissance, l’échec de son mariage avec Mileva, la rupture avec ses deux fils, la perte de ses enfants et de sa seconde femme et à ses fuites ou lâchetés vis-à-vis d’Eduard) et victime des lois anti juives allemandes. L’inventeur de génie est avant tout un homme faible, avec une histoire familiale d’échecs successifs, un homme et un scientifique abusé par les USA.

L’écriture de Laurent Seksik est sensible, sans excès, diablement précise et documentée, un véritable plaisir de lecture à conseille et surement une des valeurs sûres de cette nouvelle rentrée littéraire. Il faut lire ce livre.

 

 

  • Ma note: 4/5

 

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