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Nouvelle lecture en demie teinte de cette nouvelle session des 68 Premières Fois, merci aux Editions de l'Olivier et à toute l'équipe des 68 Premières Fois.

Résumé éditeur :

Une usine ferme, des hommes et des femmes perdent leur emploi, et parfois leur famille ne résiste pas à cette épreuve. Ainsi les parents de Noël et de Félix se sont-ils séparés. La mère est restée à Belfort, le père est parti s’installer à Ostwald, et les fils flottent entre ces deux pôles sans réel ancrage, si ce n’est celui d’une certaine nostalgie. Lorsque survient ce que l’on redoutait depuis toujours, une défaillance dans la centrale nucléaire de Fessenheim imposant l’évacuation de la population, ils se retrouvent dans un camp improvisé en pleine forêt. La catastrophe marque, pour Noël et Félix, le début d’une errance dans un paysage dévasté. Ils traversent une Alsace déserte dans laquelle subsistent de rares présences, des clochards égarés, une horde de singes échappés d’un zoo, un homme en guenilles qui délire dans les décombres d’un camp incendié... 
Ostwald est le récit de leur errance dans un Grand Est fictionnel : un premier roman d’une originalité rare. 

Avis et commentaires :

Difficile de caractériser ce roman ; un chronique familiale et plus particulièrement celle de deux frères au temps d'un incident nucléaire majeur ? les travers de la gestion de crise en France ? la recherche de son identité ? une critique de la désindustrialisation ? la lâcheté dans la non dénonciation de ses deux anti héros face à un meurtre dont ils sont témoins

Les pistes se multiplient à travers le récit du narrateur, Felix, un jeune homme en recherche d'identité face à un frère drainant toute le lumière sur lui, fait partager à son lecteur sa fuite en avant et ses failles face à une histoire personnelle complexe, une faiblesse en société, la défection parentale, le tout dans un contexte post industriel en déshérence et surtout un incident nucléaire majeur à Fessenheim.

Du constat de l'être humain seul ou en foule totalement irrationnel et retrouvant ses pires travers à l'heure où ses gouvernants multiplient les erreurs et se montrent totalement dépassé par les événements. Dans un décor de fin du monde, les blessures et les failles du narrateur sont portées à vif mais les pistes se multiplient sans qu'elles soient creusées suffisamment. Idem pour les interrogations sur les parents de Noël et Felix, on suit leur errance mais sans passion de Belfort à Strasbourg en passant par un camp de réfugiés où citoyens et prisonniers de droit commun, par un concours de circonstances apocalyptique, partagent voisinage et dérapent, avec la complicité de militaires livrés à eux-mêmes.

L’écriture est de qualité mais l'ensemble manque de profondeurs et connexions.

Tag(s) : #Les 68 premières fois
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