Qu’est-ce qu’un match littéraire ?
PriceMinister vous propose de livrer votre avis sur l’un des ouvrage de la liste précédente : publier votre critique sur votre blog, nous recueillerons votre avis et établirons un classement par popularité et satisfaction. A vous de choisir quel auteur vous voulez soutenir dans cette rentrée littéraire!
Comment participer ?
- Sélectionnez le livre dont vous voulez faire la critique, et confirmez votre participation à l’adresse suivante: remi.gonseau[at]priceminister[point]com avant le 1er octobre 2011. Précisez-nous vos coordonnées postales : nous vous ferons parvenir le livre de votre choix dès qu’il sera disponible.
- Rédigez votre article et informez-nous de l’url de l’article sur votre blog.
- Vous pouvez inviter un ami blogueur à participer à l’opération, et ainsi gagner un livre supplémentaire, votre filleul doit pour se faire préciser que vous le parrainez lors de l’annonce de sa participation à l’organisateur (NB : les blogs contactés par PriceMinister ne peuvent pas être parrainés, vous ne pouvez pas non plus vous parrainer vous-même si vous avez un second blog, mais pouvez quand même participer avec ce dernier).
- Le match littéraire prendra fin le 1er novembre 2011. Le communiqué final mettra en avant les meilleures contributions publiées dans le cadre du match littéraire sur le blog PriceMinister.
L'heure de la fin de ces matchs arrive et pour moi c'est "Limonov "d'Emmanuel Carrère que m'a attribué Price Minister et en tant que parrain "Freedom" de Jonathan Franzen.
Voici mes avis et commentaires sur ces deux livres :
Résumé du livre :
Limonov n’est pas un personnage de fiction. Il existe. Je le connais. Il a été voyou en Ukraine ; idole de l’underground soviétique sous Brejnev ; clochard, puis valet de chambre d’un milliardaire à Manhattan ; écrivain branché à Paris ; soldat perdu dans les guerres des Balkans ; et maintenant, dans l’immense bordel de l’après-communisme en Russie, vieux chef charismatique d’un parti de jeunes desperados. Lui-même se voit comme un héros, on peut le considérer comme un salaud : je suspends pour ma part mon jugement. C’est une vie dangereuse, ambiguë : un vrai roman d’aventures. C’est aussi, je crois, une vie qui raconte quelque chose. Pas seulement sur lui, Limonov, pas seulement sur la Russie, mais sur notre histoire à tous depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
Mon avis et mes commentaires :
Fils d'Hélène Carrère d'Encausse, c'est peu dire qu'Emmanuel Carrère (même s'il ne conserve que la première partie de son nom) est marqué par l'histoire de la Russie, dont sa mère fut la plus brillante évocatrice. Lorsque j'ai du communiquer le titre du livre que je préfererai chroniquer à Price Minister, j'ai longuement hésité sur ce titre, tant la lecture d'un de ses précédents roman "Un Roman Russe" sur l'histoire de ses origines, m'avait paru indigeste et confus. Seul "D'autres vies que la mienne", dernier livre publié m'avait réconcilié avec lui et je tentais ma chance pour "Limonov".
Bien m'en a pris, je tiens là Le roman picaresque russe par excellence. Roman / essai à caractère biographique, ce livre se partage en 9 parties équilbrées reprenant étape par étape le fil de la vie de cette personnalité atypique ; l'écrivain / poète / révolutionnaire / contre révolutionnaie / politique national - bolchévique (sic) Edouard Lmonov et avec lui tous les bouleversements géo politiques russes.
Exercice difficile que celui de faire d'un personnage toujours vivant et relativement inconnu du public français, une espèce de "héros" quasi romantique avec un recul suffisant à l'image du culte que certains pays sud américains vouent au Che. On sent bien qu'Emmanuel Carrère est très impréssionné par le parcours de son aîné et relativement envieux de son parcours.
Retraçant le parcours de Limonov, ses oeuvres, ses jobs (tailleurs, écrivains, clochard, majordome, jet setter..), ses engagements politiques souvent douteux (pro serbe par exemple, nationaliste ou communiste), c'est toute l'histoire de la Russie modene que l'on suit. Passer de Staline à Poutine, devenu semble -t-il l'homme à abattre du moment, on suit les errements, la démagogie de Limonov. Il n'y a vraisemblablement pas de quoi en faire un héros pseudo romantique et c'est le principal reproche que j'adresse, ici, à Carrère.
Le style est brillant, la thématique passionnante mais toujours ces longueurs dans les textes et le plaisir de se scénariser absolument. Un vrai bon moment de lecture.
Une note : 8,5 / 10
Présentation de l'éditeur :
Patty a décidé une fois pour toutes d’être la femme idéale. Mère parfaite, épouse aimante et dévouée, cette ex-basketteuse ayant un faible pour les bad boys a fait, en l’épousant, le bonheur de Walter Berglund, de St. Paul (Minnesota). A eux deux, ils forment le couple « bobo » par excellence. En devenant madame Berglund, Patty a renoncé à bien des choses, et d’abord à son amour de jeunesse, Richard Katz, un rocker dylanien qui se trouve être aussi le meilleur ami de Walter. Freedom raconte l’histoire de ce trio, et capture le climat émotionnel, politique et moral des Etats-Unis de ces 30 dernières années, dans une tragi-comédie d’une incroyable virtuosité. Comment vivre ? Comment s’orienter dans une époque qui semble devenue folle ? Jonathan Franzen relève le défi et tente de répondre à cette question, avec cette histoire d’un mariage d’une implacable cruauté. Freedom a bénéficié dès sa sortie d’une rumeur très favorable, et même avant, lorsque le magazine TIME daté du 23 août a consacré sa couverture à Jonathan Franzen (cela faisait tout juste 10 ans qu’un écrivain avait connu une telle visibilité). La presse a tout de suite embrayé, avec des comptes-rendus enthousiastes, notamment Michiko Kakutani, la redoutée critique du New York Times. Et Oprah Winfrey a (finalement!) invité l’auteur à son show, qui est l’émission la plus regardée aux U.S.A.
Avis et commentaires :
La littérature moderne américaine est un peu mon cheval de bataille, mes auteurs de prédilections ; Jay Mc Inerney, Richard Ford, Philip Roth, Rachel Cusk et ...... Jonathan Franzen pour leurs bilans toujours drôles et tellement critiques de la société américaine. Sans concession, le plus alerte reste Franzen et cela depuis "Les Corrections". Je n'ai donc pas hésité longtemps lorsque l'occasion de l'avoir s'est présentée.
Un nouvel opus et toujous un bonheur.... Ne boudons pas notre plaisir avec les aventures, mi douces- amères de ce nouveau trio Walter / Patty / Richard. Ici aussi,à l'image des auteurs américains actuels, mais avec cette verve particulière et la touche Franzen, la nouvelle éré de sinistrose post 11 septembre et l'inquiètude sur un futur que l'on croyait si bleu, prévisible est palpable.
A travers les états d'âmes de ces trois anti-héros, le retour sur les erreurs qu'ils ont pu commettre par le passé, c'est un nouveau procès en règle de leur pays qui est, ici, sous jacent.
Roman / chroniques, échecs des sentiments amoureux, des relations sociales et humaines.
Un nouveau bon cru pour moi.
Une note 9 / 10.