"Et rester vivant" Jean Philippe Blondel

Présentation de l'éditeur : 

Le narrateur a vingt-deux ans. Il a perdu sa mère, son frère, dans un accident de voiture. L'histoire commence, il vient de perdre son père dans un accident de voiture... Seul désormais, il décide de vendre l'appartement familial et de partir avec ses deux plus proches amis : Laure et Samuel. Direction : Morro Bay, Californie. Morro Bay : une obsession nourrie depuis des années par la chanson de Lloyd Cole. La Californie : le pays mythique qui a marqué une génération. "Et rester vivant" raconte ce voyage initiatique. Entre fous rires et douleur. Découvertes, rencontres et retours sur le passe. Pour la première fois, Jean-Philippe Blondel se raconte. On retrouve sa douceur; on découvre son incroyable capacité de résistance. Et ce texte, qui fait définitivement le deuil, rend surtout un véritable hommage à la vie.

Quatrième de couverture :

"Depuis, quand on me croise, on compatit. On me touche le coude, on m'effleure le bras, on refoule des larmes, on me dit que c'est bien, que je suis courageux, que cça va aller, hein ? Je ne réponds pas. Je laisse glisser. Je continue d'enchaïner les longueurs dans ma piscine intérieure et je fais attention à ce que le chlore ne rougisse pas mes yeux."

Avoir vingt - deux ans- et plus aucune attache. Rouler sur les routes californiennes. Vivre des rêves éveillés et des cauchemars diurnes. Comprendre que l'important, désormais, c'est de continuer coûte que coûte. Et de rester vivant.

Avis et commentaires :

Un grand merci à Praline (forum livraddict)  pour ce livre voyageur. Je lui souhaite une longue série de rencontres.

De Jean Philippe Blondel, j'avais déjà lu "Le Baby Sitter", un livre assez léger même si il était emprunt d'une certaine gravité (http://passiondelecteur.over-blog.com/article-le-baby-sitter-de-jean-philippe-blondel-72506129.html), ici on est vraiment dans le très grave.

Récit largement autobiographique "Et rester vivant" fait partie de ces nombreux livres, notamment dans cette rentrée littéraire, où le lecteur se trouve plongé dans de véritables tragédies familliales mais sans ce côté voyeuriste qui m'indispose. Agé de 22 ans, déjà orphelin de mère et de son frère, dans des conditions tragiques, le narrateur va perdre son père; là aussi dans des circonstances tragiques et suicidaires.  Sans famille directe, en phase de rupture avec son amie Laure au profit de son meilleur ami Samuel , il va suivre l'inspiration musicale du moment, une chanson de Lyod Cole  et embarquer Laure et Samuel dans un voyage aux USA et en Californie à Morro Bay au volant d'une Thunderbird.

Ce voyage chaotique et initiatique est pour le narrateur, l'occasion de retracer sa tragédie avec l'accident de voiture qui va tuer sa mère et son frère et envoyer son père à l'hôpital. Le narrateur, par un hasard du destin, sa volonté de  prendre le train, va échapper à la mort et probablement développer un certain sentiment de culpabilité, qui chez son père, va renforcer une volonté de tuer son fils. Survivant par deux fois, le lecteur va remonter aux racines d'un certain mal être et d'une histoire familliale tragique et accompagner le narrateur à une certaine résurrection.

Texte constitué de parties claires, retours en arrière, un style de qualité. Un bon livre mais là encore, pas encore mon coup de coeur.