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Quatrième de couverture :

 

A Madame de la Fayette (1634 - 1693), on ne doit pas seulement le premier roman d'analyse, mais une révolution des lettres françaises : pour la première fois, le coeur du roman, c'est la vie d'une femme, la Princesse de Clèves ; pour la première fois, dans la société aristocratique du XVIIe siècle, qui la réduit au silence, elle fait entendre sa voix intérieure. "La Princesse de Clèves" parut, sans nom d'auteur, en 1678.

"La magnificence et la galanterie n'ont jamais paru avec tant d'éclat que dans les années du règne de Henri second", et c'est bien sur le théâtre de la brillante cour des Valois que se noue et se joue la passion de la Princesse de Clèves et du Duc de Nemours. Passion tacite, et qui ne s'exprime longtemps que par des signes : un portrait dérobé, la couleur d'un vêtement au tournoi, la soudaine émotion d'un visage. Passion tragique, aussi, dont la mort est la conséquence imprévue.

 

Avis et commentaires :

 

Cette lecture m'avait été épargné dans mon parcours scolaire, pourtant littéraire. J'ai donc voulu en savoir plus sur Madame de La Fayette et avec "La Princesse de Montpensier", "La Princesse de Clèves"me paraît être une des toutes premières clés d'accès à l'oeuvre de cette auteure.

L'histoire de Mademoiselle de Chartres, jeune fille de seize ans, éduquée de la manière la plus éclairée et la meilleure par sa mère, veuve, femme vertueuse s'étant éloignée de la Cour Royale pour élever sa fille, est une histoire d'amour et de d'honneur. Jeune femme des plus gracieuses et d'une beauté exceptionnelle, d'une éducation parfaite avec la connaissance des hommes que sa mère lui a volontairement inculquée.

Le Prince de Clèves, homme de bonne noblesse et de coeur en tombe éperdument amoureux dès sa première rencontre, il va donc lui faire une cour assidue et très rapidement l'a demandé en mariage. Pour être séduite par sa prestance et l'honnêteté de cet homme, Mademoiselle de Chartres ne se cache pas de simplement bien l'aimer mais sans plus et accepte de l'épouser.Il en accepte l'augure mais souhaite au fond que sa femme finisse par l'aimer d'aussi grande passion que lui ressent à son égard. 

Le drame et le point central essentiel de ce livre va se nouer lors d'un bal à la cour où La Princesse de Clèves va rencontrer l'homme le plus beau de la cour, le Duc de Nemours. Immédiatement les deux êtres vont tomber, fou de passion l'un de l'autre. La Princesse de Clèves, trop pure, ayant une trop haute idée du mariage et du couple, va tout faire pour résister à cette passion dévorante et y réussir en n'épargnant aucune manoeuvre pour éviter ce Duc. Ce dernier va alors quitter toutes ses conquêtes féminines et ne se consacrer qu'à cultiver se passion pour la Princesse de Clèves. Trop de précaution, un amour de son mari toujours tiède, cela va mettre la puce à l'oreille du Prince de Clèves , et sous les yeux horrifiées mais impuissantes de la mère de la Princesse de Clèves  très proche de sa fille, qui désespéré de ne pas recevoir autant d'amour qu'il n'en donne, devant l'adversité du Duc de Nemours va se laisser mourir alors même que sa femme lui est restée fidèle par une abnégation exceptionnelle.

L'originalité de cette oeuvre c'est que, même libérée de ses liens de femme mariée par son veuvage, alors même qu'elle pourrait enfin laisser libre cours à ses sentiments, la Princesse de Clèves, se sentant coupable de la mort de son mari, tout en acceptant les sentiments amoureux réciproques, va continuer à se refuser et cela malgré tous les efforts du Duc de Nemours, la scène où se retrouvent enfin nos deux héros est digne des plus grands drames antiques.

J'ai aimé ce livre, parce que refusant la fin heureuse, pour la description des sentiments amoureux à l'encontre des pratiques de l'époque. Un vrai conte moral, une écriture, certes parfois ampoulée et précieuse mais belle. Un bon moment de lecture.

Tag(s) : #Mes critiques de livre lus
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