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Fruit d'un partenariat organisé par Caroline Rameau et les Editions Pimientos, je les remercie de ce partage.
Ci - dessous et contrairement à mes habitudes, non pas la quatrième de couverture ; la reprise des citations données m'enverrait tout droit au tribunal...., mais le communique de presse accompagnant cet ouvrage, plus des annales que des textes complets mais tout cela est accablant et bien utile tant ce procédé est rare.
Communiqué de Presse :
"Le racisme dans la littérature! Ou le tabou savamment entretenu ! Et attention, pas du racisme d'écrivaillon de troisième ordre, mais à l'inverse, la fine fleur des Lettres Françaises qui patauge dans la bassesse, ca fait froid dans le dos. Gloire aux absents : Flaubert, Chateaubriand, Rimbaud, Nerval et quelques autres...
Pour le reste, c'est la mauvaise nouvelle. Nos grands auteurs, nos "classiques" sont des ordures !
Incroyable ? Impossible ?.
Pourtant c'est écrit. Noir sur blanc. Si j'ose dire...."
Avis et commentaires :
Décidément je ne m'attendais pas à cette multiplication de reprises et d'extraits de textes de ceux des écrivains français les plus prestigieux, des éléments que l'on étudie rarement en classe ou en faculté. L'inventaire est terrible ; on y retrouve Stendhal (pauvre Julien Sorel), Alexandre Dumas (aux origines métissées), Jules Verne, Alphonse Daudet, les frères Goncourt (sic...), Victor Hugo (le héros des récits où la liberté et l'égalité sont mis en avant), Pierre Loti (un tel écrivain voyageur) et Guy de Maupassant (un grand conteur), entre autres.
Un inventaire éclectique, non pas extrait de livres abscons ou inconnus, ni même des brouillons de livres de ces auteurs mais bel et bien d'ouvrages connus et pour certain reconnus. Un tel réquisitoire, même s'il s'agit de reprises d'éléments, d'extraits d'œuvres tirées hors du contexte général, a le mérite de refléter une mentalité, un état d'esprit liés à un siècle troublé (le XIX è essentiellement) et si révélateur des chaos qu'emmèneront les conflits et troubles du XX ème siècle et les dérives des auteurs à naître (Céline, Maurras... notamment).
Ces chroniques sont aussi là pour accompagner un sentiment raciste et une succession de clichés, de caricatures comme d'un antisémitisme virulent, tous deux quasi millénaires, sans l'excuser (c'est impossible) que la France continue, hélas, de nourrir dans ses périodes les plus sombres et dont on sent poindre à nouveau le pire des visages. Il est bon de le discerner et de le comprendre, à défaut de l'accepter.
Ces auteurs, dans les extraits repris, s'attaquent avec plus ou moins d'opportunisme aux races, cultures (africaine, arabe, juive) et ont ainsi donné de leur talent de plume aux critères, contre -vérités, clichés des plus bas étages de l'humanité qui soient mais, et c'est la seule limite à se donner à cette lecture, encore une fois cela n'est qu'un petite partie de leur œuvre et on ne doit pas, selon la formule consacrée (elle -aussi) "jeter le bébé avec l'eau du bain".
On ne peut pas oublier, non plus, qu'un écrivain reproduit d'une certaine manière ce que son époque et ses contemporains reflètent ou pensent. Il faudrait pouvoir faire la part des choses ; sont-ils ouvertement et profondément racistes ou antisémites (voir les deux pour certains) ou cela sert-t-il (ou dessert-il) leurs écrits et leur talent littéraire ?
Documentation précise, étude scrupuleuse, un style direct et très clair, tout cela est à mettre au crédit de ce livre. C'est un aspect peu usité qu'il nous permet ainsi d'appréhender. Peut-être pourra t-on juste regretter un certain manque de temporisation de l'auteur mais il voulait peut -être juste nous laisser seul juge et espérer que la majorité de ces lecteurs auront le recul nécessaire pour ne pas détourner les extraits repris dans ces chroniques à de mauvaises fins.