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Merci au Forum Babelio, à son opération Masse Critique, aux Edition La Tribu pour ce partenariat exceptionnel. Encore un nouveau registre aussi riche que celui abordé et original avec "L'Affaire de la rue Transnonain" de Jérôme Chantreau.
Quatrième de couverture :
Intérimaire chez Supergel, Samuel doit veiller à ce qu’aucun surimi ne dépasse des boîtes. Pour rompre avec la solitude, il décide d’adopter un poisson. Elle s’appelle Betty, ses lèvres sont délicatement ourlées et elle fait des ronds dans l’eau comme personne. Plus rien ne pourra les séparer. C’est ce qu’il raconte à la commissaire Delair, quand elle lui demande comment tout a commencé.
Et si laisser l’autre entrer dans sa vie, c’était prendre le risque que tout bascule ?
Avis et commentaires :
Un OVNI littéraire tant dans le fond que dans la forme, réussir à tenir ses lecteurs en haleine alors que l'on part de l'histoire d'un homme qui décide un jour d'acheter un poisson-clown pour combler sa solitude et sa carrière ratée de peintre d'art passionné par Van Gogh et qui se retrouve au tout début de ce roman en garde à vue pour la mort d'un homme qu'il connaissait à peine.
Ce long échange / interrogatoire permet à Samuel, le narrateur au profil d'un anti héros de tenter d'expliquer pourquoi la police a trouvé chez lui le corps de l'homme qui lui a vendu son poisson, la gorge tranchée.. En fait ce sont les récits croisés de paumés solitaires avec un lourd handicap social que la commissaire qui interroge Samuel et le lecteur vont devoir écouter et partager un récit parfois fastidieux mais tellement indispensable pour réunir toutes les pièces du puzzle qu'offre Cécile Cayrel.
Le style est élaboré, le récit tient la distance et nous offre une vision un peu décalée de solitudes urbaines et de récits de vie.