Un nouveau récit dans le cadre des 68 Premières Foir Edition de Janvier 2021.
Hélas, une lecture qui m'a laissé, au mieux, indifférent, au pire mal-à-l'aise.
Quatrième de couverture :
C'est un père attentionné, un manager toxique, un mari aimant, mais aussi un prédateur sexuel, un publicitaire exsangue, une victime des temps qui vont, un coupable sans aucun doute.
Il vit, on le suit, caméra à l'épaule, instantanés de ses maintenant, haïkus éclatés, qui vont nous révéler petit à petit l'ensemble de l'image, pixel après pixel.
Toutes ces zones grises sont autant de nuances qui finissent par constituer un visage familier : celui de l'époque.
Qui s'achève dans la chute d'un mâle blanc, quadragénaire, asphyxié par un système dont il est le combustible.
En véritable sismographe, Christophe Perruchas enregistre cet effondrement qui fait écho à celui d'un vieux monde à bout de souffle.
Avis et commentaires :
Voilà un livre que j'ai eu un mal infini à lire jusqu'à son terme.
Un récit à la première personne très haché, cru à l'extrême (et je ne suis pas du genre à s'effaroucher facilement), vulgaire et très négatif à l'égard de ce personnage dont s'enchaînent les facettes, si celle de pére est la plus respectable, celle de mari pourrait passer si celle de furieux pervers narcissiques ne l'entravait gravement. Les chapitres courts s'enchaînent sans fil réel, les personnages se bousculent (on passe du coq à l'âne), c'est lourd et quand il s'agit du côté pervers du personnage (un publicitaire côté), c'est carrément immonde tant la caricature est excessive et extrême. Si ce dernier point pourrait servir au récit et à l'intrigue, pourquoi pas mais pour moi ce n'est surement pas le cas..... Un mix entre Brett Easton Ellis et Frédéric Beigbeder en pire.
De multiples raisons ont donc joué contre ce récit de Christophe Perruchas pour moi; la forme, que j'ai trouvé trop indigeste, le fond qui n'apporte rien de plus au débat et la violence visuelle qu'il instille. Une chose est sûre, pour relier ce livre à un autre ouvrage sélectionné ; "Les Orageuses" auraient matière à intervenir sur ce personnage abject à tout niveau
Je ne sais pas si l'hyper activité de dénonciation de ces deux dernières années dont les médias en manque de sensationnel mais aussi les féministes les plus extrêmes nous rabattent les oreilles comme la multiplication de livres dans cette veine commencent à me lasser, me hérisser mais pour moi c'est le livre de trop.