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Un auteur que j'avais découvert, comme beaucoup, par une drolatique « Autobiographie d’une Courgette » puis à travers un second livre aussi inspirant « Au Pays des Kangourous »… le style de ces deux récits m’avait convaincu et surtout agréablement distrait. J’étais très loin de penser que derrière cet auteur se cachait une personnalité plus complexe.

C’est notamment par certaines de mes amies blogueuses que je me suis plus intéressé à son dernier ouvrage et en perspective d’une de ses rencontres avec les lecteurs prés de chez moi.

Un grand merci donc à Gilles Paris qui a eu l’obligeance de m’adresser son livre dédicacé ainsi que d’échanger simplement avec lui.

Quatrième de couverture :

« Les cliniques spécialisées, je connais. Je m’y suis frotté comme on s’arrache la peau, à vif. Les hôpitaux psychiatriques sont pleins de gens qui ont baissé les bras, qui fument une cigarette sur un banc, le regard vide, les épaules tombantes. J’ai été un parmi eux. » Une dépression ne ressemble pas à une autre. Gilles Paris est tombé huit fois et, huit fois, s’est relevé. Dans ce récit où il ne s’épargne pas, l'auteur tente de comprendre l’origine de cette mélancolie qui l’a tenaillé pendant plus de trente ans. Une histoire de famille, un divorce, la violence du père. Il y a l’écriture aussi, qui soigne autant qu’elle appelle le vide après la publication de chacun de ses romans. Peut-être fallait-il cesser de se cacher derrière les personnages de fiction pour, enfin, connaître la délivrance. «Ce ne sont pas les épreuves qui comptent mais ce qu’on en fait », écrit-il. Avec ce témoignage tout en clair-obscur, en posant des mots sur sa souffrance, l’écrivain nous offre un récit à l’issue lumineuse. Parce qu’il n’existe pas d’ombre sans lumière. Il suffit de la trouver.

Avis et commentaires :

C’est dès les premières pages que le ton nous est donné par Gille Paris ; ceci n’est pas une autobiographie mais des bribes de vie où dépressions, rémissions, démons personnels et opposition avec le père de l’auteur vont rythmer ce récit.

C’est pour le lecteur un pan entier de la vie d’un homme qui se découvre et pour moi un profond changement dans l’idée que je croyais me faire de cet auteur, décidément très surprenant et si profondément humain.

S’ouvrent alors 29 courts mais percutants chapitres que pour ma part je n’ai pas pu lire d’une traite tant la charge émotionnelle se révèle forte. J’ai du, souvent, reprendre certains des passages de certains de ses livres pour avoir le nouvel éclairage délivré mais aussi pour souffler tout simplement. Les images fortes, la douleur, même assumée par l’auteur, les turpitudes mais aussi les regains d’optimisme ne peuvent pas laisser indifférents.

Les clés de l’ensemble du récit c’est un ensemble d’éléments qui traverse un peu de trente années de la vie de Gilles Paris :

- d’abord la rupture entre l’auteur et son père, cet homme qui ne voit en son fils qu’un raté à l’image un peu de sa famille qu’il va prestement abandonné.

- le manque de père et sa recherche d’un substitut d’image paternelle.

- le support de famille qu’il tente de devenir envers sa mère et sa sœur.

- la recherche de son identité sexuelle.

- les errances opiacées probablement liées à ce milieu de la nuit qu'il fréquentait et à certains de ses travers.

A tout cela il faut ajouter bien évidemment la démonstration et le démontage du processus de la dépression si déroutants et aussi l’affection que porte Gilles Paris à la communauté des soignantes et soignants et des frères et sœurs de dépression dans les différents établissements qu’il a dû fréquenter.

C’est le témoignage d’une rare sensibilité d’un rescapé, de chutes et de résurrection, d’une mise à nu inédite, d’une histoire d’amour…. Bien des choses à dire et surtout à dire, à faire découvrir et partager.

Tag(s) : #gilleparis, #flammarion
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