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Un premier livre de cette rentrée littérairede l'automne 2016 lu en avant première grâce aux Editions Aux Forges de Vulcain, une des maisons d'édition dont je suis toujours avec intérêt l'actualité.

Quatrième de couverture (extrait de l'avis de l'éditeur) :

Un comptable se réfugie la journée dans ses chiffres et la nuit dans un bar où il retrouve depuis dix ans les mêmes amis. Le visage protégé par une écharpe, on ne sait rien de son passé. Pourtant, un soir, il est obligé de se dévoiler. Tous découvrent qu'ila été défiguré. Par qui, par quoi ? Il commence à raconter son histoire à ses amis et à quelques habitués présents ce soir-là. Il recommence le soir suivant. Et le soir d'après. Et encore. Chaque fois, les clients du café sont plus nombreux et écoutent son histoire comme s'ils assistaient à un véritable spectacle. Et, lui qui s'accrochait à ses habitudes pour mieux s'oublier, voit ses certitudes se fissurer et son quotidien se déregler. il jette un nouveau regard sur sa vie professionnelle et la vie de son immeuble qui semblent tout droit sortis de l'esprit fantastique de ce grand-père qui l'avait jusque-là si bien protégé du traumatisme de son enfance. Léger et aérien en apparence, ce roman déverouille sans que l'on y prenne garde les portes de la mémoire. On y trouve les Beatles, la vie étroite d'un comptable enfermé dans son bureau, une jolie serveuse, un tunnel de sacs poubelle, des musiciens tziganes, une correspondance d'outre-tombe, un grand-père rêveur et des souvenirs que l'on chasse mais qui reviennent.....

Avis et commentaires :

Attention un bel OVNI va faire son apparition dans une rentrée littéraire qui saura, je l'espère, laisser toute sa place à ce livre mêlant extravagance, comédies humaines et gravité exceptionnelle. Le lecteur, dès qu'il se plonge dans ce livre a tout d'abord du mal à définir vers quoi Gilles Marchand va ou veut l'amener, en effet un début poussif à l'image de la vie du narrateur dans un quotidien si affligeant qu'il nous effraie. Un petit comptable, des collègues qu'il fuit, l'entreprise qui l'emploie avec ses mesquineries et semble-t-il rien ni personne qui l'attend et des voisins qui l'ignorent... Non décidément il n'est pas enviable son quotidien mais il y a le bistrot de quartier dont il a passé par hasard la porte il y a dix ans pour finalement y revenir tous les jours tant la brochette de copains de bar et une fort compréhensive serveuse l'y rivent. Si dans un premier temps, on ne se demande pas grand chose entre copains de bar, il y a l'espoir que la serveuse esseulée mais mignonne puisse céder aux avances de l'un ou l'autre d'entre eux, on s'écoute décliner des banalités quotidiennes, on se dévoile un peu avec ses petits secrets ou travers, sauf notre petit comptable au bas du visage camouflé. Pressé par les uns ou les autres de se dévoiler un peu, le narrateur, d'abord résistant va se livrer au fur et à mesure des soirées pendant lesquelles on va découvrir son histoire, les péripéties et les frasques de son grand-père qui l'a élevé et protégé du mieux qu'il a pu durant son enfance et son passage à l'âge adulte.

Et là c'est l'explosion de notre quotidien, de notre volonté de rationnaliser.... prenez Vian, un univers à la Dali, la performance de Begnini dans "La Vie est belle" et abandonnez vos repères.... on passe très vite au rire, à l'invraisemblance avant le terrible secret et la gravité d'un épisode historique inique et tragique.

Un livre unique à découvrir de toute urgence donc.

Tag(s) : #Rentrée littéraire automne 2016, #Les 68 premières fois
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