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Nouvelle découverte gràce à Babelio et à sa dernière édition de Masse Critique. Merci au Forum et aux Editions Toucan Noir.

Quatrième de couverture :

"Le jour on dort dans ce qu'on trouve. Bergeries, maisons à moitiè brûlées. Tous les Serbes ont foutu le camp, les Croates"bettoient". Je me rends compte qu'on nettoie pas mal de notre côté aussi. En fait, les Balkans n'auront jamais été aussi propres qu'après ces guerres parce que tout le monde a bien nettoyé son quartier. Consciencieusement.

Delana a pris du malheyr avec tout ça. Les beax yeux bleus sont délavés par la sueur, les larmes, la pluie et les grodements. Les cheveux noirs salis par la fureur du maintenant. Comme moi, c'était une étudiante qui n'était pas préparée au vrai. Dans les facs, on cause, on s'en raconte, on en fait des lois et des serments. On est tous à gauche et révolutionnaires. "Antifascistes". Mais, c'est pour rire. C'est juste qu'on veut régler nos comptes avec notre père médecin".

Pour Morgane, jeune étudiant rennais tombé fou amoureux d'une belle Serbe dans les années 1990, l'aventure "révolutionnaire" le fait passer brutalement de la cafétaria de Rennes à la Krajîna à feu et à sang. Pour en sortir, une seule solution, passer par la case "grand banditisme" et parvenir enfin à dompter ces diables qui ne le lâchent plus.

Avis et commentaires :

Un récit âpre et violent qui, s'il se lit dune traite facilement, pose pas mal de questions sur ce qui peut faire basculer du jour au lendemain, par idéal, plutôt par coup de coeur, un étudiant dans la tragédie des combats qui marquèrent l'ex Yougoslavie, il n'y a pas si longtemps. C'est le récit haché d'une jeunesse qui se perd dans des combats d'une extrême cruauté pour un conflit auquel elle n'avait aucune emprise et dont elle ignorait les motifs. Un livre qui par, ce récit à la première personne, offre une certaine crédibilité à son cours, cela pourrait être une autobiographie.... les références fournies sont exactes et le malaise rendu l'est parfaitement. De la totale inexpérience en la manipulation d'armes de guerre, le narrateur, à force d'horreurs et de situations parfois désespérées, va très vite acquérir les mêmes violences, haines et mépris de la vie humaine que ce conflit a traversé.

A défaut de conquérir sa bien aimée, le narrateur, va commettre les pires horreurs et souvent jouer sa vie à de mutliples occasions pour finalement blessé et exfiltré revenir en France où nombre de ces ex combattants ont trouvé refuge et le rappeler à leurs mauvais souvenir et par chantage l'enbrigadé à nouveau dans une série de casses dans des bijouteries.Aucune issue à ce récit d'une descente aux enfers. On n'échappe pas à ses fantômes et le narrateur, dans l'espoir de retrouver celle qui le précipita dans un conflit d'un autre âge et dans un violence débridée et la crainte d'une dénonciation, plonge dans la criminalité de bas étage...

Les mots sont violents, les scènes rendues dans toute la cruauté, les situations désespérantes et désespérées et on ne peut s'empêcher de faire des rapprochements, même si le contexte est différent radicalement, avec ces jeunes gens partis vers l'Irak, la Syrie ou la Libye, déracinée et totalement perdus. Je quitte cette lecture avec un certain malaise mais sans regret.

 

Tag(s) : #Masse Critique Babelio
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