Livre découvert lors de la dernière opération "Masse Critique" du site et forum Babelio grâce aux Editions Albin Michel. Merci.
Quatrième de couverture:
L'homme qui ne s'est pas retourné est celui qui m'a fait perdre non pas la tête, non pas la raison ni le sens commun, mais la ligne même de ma vie.
Avis et commentaires :
Voilà longtemps que je voulais découvrir cette auteure et l'occasion se présentant je n'ai pas hésité longtemps et je peux dire que je ne suis pas déçu de cette lecture.
Véronique Olmi met en scène une femme en crise ; Nelly qui, sur 133 pages entraîne ses lecteurs dans une prise à partie mi lyrique, mi dramatique sur l'événement qui bouleverse sa vie et l'entraîne dans une plongée vers un abîme et une totale remise en question personnelle.
Menant de front une vie d'actrice au théâtre sur des pièces classiques, de mère d'adolescente qu'elle a bien du mal à gérer et à la mère atteint d'une maladie dégénérative, son récit, sous forme d'interpellation débute dans une gare où elle a trouvé refuge et entame une sorte de confession dont on ne découvrira le cadre qu'à la page 96. Longue digression sur son quotidien familial, sa passion pour le théâtre pour lequel elle alterne les grands rôles classiques, les affres de l'interprétation, le tout dans un style grave, terriblement humain, ses doutes sur son orientation, ses choix personnels et sur le moment où le train-train quotidien lourd de secrets, d'attentes et d'espoir va exploser......lors d'une des premières d'une pièce de Pirandello.
C'est alors au tour de l'origine de la passion, du coup de foudre et de la rupture amoureuse qu'elle nous livre d'une manière quasi clinique..... au scalpel.
Le style parfois ampoulé est empreint d'humanité et ne peut pas nous laisser indifférent. On peut parfois perdre pied sous les assauts de longues diatribes, de quelques clichés mais la vague revient incessante et tumultueuse, agaçante et nous mène à une fin qui m'a partiellement déçue mais m'amènera très vite à découvrir les autre livres de Véronique OlmI.