Lecture totalement découverte grâce au partenariat du forum Livraddict et aux Editions Remanence, que je remercie.
Quatrième de couverture :
Des premiers voyages d’un jeune homme curieux au témoignage d’un humanitaire en proie au doute, à l’impuissance et à l’euphorie, ces huit récits relatent des instants marquants d’une vie ordinaire de terrain dans des pays bouleversés (Rwanda, Libéria, Erythrée, Angola, Kurdistan turc, Afrique du sud, Pakistan).
Si certaines anecdotes portent à sourire, les faits vécus ébranlent profondément le lecteur au fur et à mesure que tombent ses illusions ; l’auteur prévenant dès le départ que « voyager, c’est voir le monde tel qu’il est et non pas comme on voudrait qu’il soit ».
Tant dans la force des émotions qu’il véhicule et des réflexions qu’il engage, que dans l’écriture qui permet de les révéler ; Travers de routes est un livre remarquable, de ceux dont les lecteurs resteront imprégnés, irrémédiablement.
Avis et commentaires :
Quel régal que ce livre pour le témoignage qu'il apporte entre le Pakistan, l'Afghanistan, l'Inde, le Népal entre autres mais aussi pour sa gravité. On est emballé par l'écriture concise, l'évocation des paysages mais aussi des peuples, personnes rencontrées (victimes, humanitaires, bourreaux parfois) et des sentiments de l'auteur, fort de ses illusions, délesté des toute gravité avant d'évoluer au fur et à mesure de ses pérégrinations. Voilà de la sincérité et on évite aussi toute commisération, beaux sentiments et sans rentrer dans le témoignage larmoyant.
De la géopolitique vraie, pure à l'échelle du quotidien, des attentes et du soutien que Damien Personnaz et de ses semblables auprès des peuples en souffrance et en misère. Leçons de vie aussi de ces humbles, un rappel des choses et des besoins les plus primaires que nous avons perdu de vue depuis longtemps. La violence est présente bien sûr mais parfois à travers les choses les plus minimes et on évite le côté trop gore tout en restant dans la réalité de ce 20 ème siècle si marqué.
Emotion aussi dans les travers, les gaffes et les erreurs de base de ce jeune routeur, en quète d'idéal. Néanmoins la gravité revient et la conclusion est plutôt empreinte de tristesse et devrait servir de leçons de vie à tout aspirant humanitaire.