Quatrième de couverture :
Je m'appelle Raphaël, j'ai passé quatorze ans de ma vie derrière les barreaux. Avec mon frère, William, et deux autres complices, nous venons de dérober trente millions d'euros de bijoux. C'aurait dû être le coup du siècle, ce fut un bain de sang. Deux morts et un blessé grave. Le blessé, c'est mon frère. Alors je dois chercher une planque sûre où Will pourra reprendre des forces.
Je m'appelle Sandra. Je suis morte, il y a longtemps, dans une chambre sordide. Ou plutôt, quelque chose est né ce jour-là....
Je croyais avoir trouvé le refuge idéal. Je viens de mettre les pieds en enfer.
Quelque chose qui marche et qui parle à ma place. Et son sourire est le plus abominable qui soit....
Avis et commentaires :
Second gros pavé de mon été et je suis plus que jamais accroc à Karine Giebel, qui avec cette troisième lecture de cette auteure pour moi continue à me passionner et à renverser toutes mes facultés de déduction.
Comment peut-on à ce point posséder le sens du suspense et de la surprise tout court en partant d'un très classique braquage de bijouterie qui tourne mal ? Et bien lisez ce livre et vous verrez que c'est possible et que vous serez tenu en haleine tout le long de votre lecture.
Raphaël et William, les deux derniers survivants de leur famille après la mort violente de leur frère aîné, de leurs parents ne pensaient sûrement pas s'engager dans une telle mésaventure où la férocité, la perversité et la violence surpassent leur propre braquage sanglant avec deux complices pourtant bien tordus.... Et pourtant... la brave et fragile (en apparence) vétérinaire, Sandra, qu'ils forcent et violentent à les héberger et à soigner William, leur réserve, via son compagnon (vraiment compagnon ?!! autre erreur d'appréciation) un séjour absolument atroce et sanglant. A tel point qu'ils vont nous paraître finalement sympathiques et victimes alors que ce sont tout sauf des enfants de choeur...
A-t-on idée de forcer la porte d'un couple aussi tardé et pervers surtout dans une très belle ferme éloignée de tout ? Surtout une ferme / cimetière de tant de victimes innocentes. Karine Giebel va même leur permettre de tenter de sauver leur âme en pouvant étre des défenseurs de jeunes filles en détresse....
Il ne faut pas en dire plus mais encore une fois l'historique familial, la noirceur des traits, les désordres psycholigiques et psychiatriques, les jeux de pouvoir, les équilibres, les blessures intimes, les renversements de situations et des forces en présence et surtout une fin aussi malheureuse qu'inattendue font le ravissement du lecteur de ce nouvel opus de Karine Giebel. Bravo Madame... et merci.