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Livre lu dans le cadre d'un partenariat organisé par le site Livresque du Noir et avec la complicité des Editions Krakoen, je les remercie tous les deux tant ce roman  noir m'a séduit.

 

Quatrième de couverture :

 

Les Gueux, c'était l'Enfer. Et c'était aussi le Paradis. Allez expliquer ça...... Des année que ça durait. Les Gueux, c'était un no man's land avec du monde dedans. Ceux qui vivaient là, ils se cramponnaient, vous comprenez, comme des naufragés sur un radeau qui prend l'eau qu'on colamtait au système D.

On s'arrangeait, fallait bien. Et puis ça a recommencé. Et puis ça s'est arrêté. C'est quand on a compris, quand tout était fini, que tout a commencé. Les trois mortes, c'est sûr, elles n'étaient pas inventées. Alors, enfer ou paradis, j'ai plus douté.

 

Avis et commentaires :

 

Prenez un ilôt en bordure de Paris et proche des voies ferrovaires qui chaque jour délivrent des tombereaux de travailleurs et de besogneux comme de jeunes sur la capitale et installez-y une petite communanté de 5 âmes de marginales et marginaux, vous savez celles et ceux que d'ordinaire on ne veut pas voir, par peur ou par incompréhension, et vous voilà au coeur des Gueux. Sous la férule de Capo, le leader, Krishna (philosophe à ses heures), Luigi (à peine sorti de prison), Boc (le cuisinier pragmatique), Mome (à la mémoire malade) et Boop (la plus fardée), elles et ils vivent en bonne intelligence avec ses affinités net ses opposition jusqu'à ce que la répétition d'un drame avec la mort étrange de deux jeunes filles vienne à nouveau bousculer le quotidien très rêglé des Gueux avec l'enquête plus ou moins infiltrée de la police et des RG pour comprendre les raisons de ce nouveau drame (meurtre ou suicide ?)

 

On retiendra de ces 44 chapîtres, un roman noir singulier, outre le titre à consonance trés wagnérien et nietzschéen, des dialogues parfois à la "audiard" mais avant tout avant tout un témoignage très humain de la vie et des personnalités de cette petite communauté très soudée à la marge de nos sociétes modernes et une enquête très soft , entretenant soigneusement suspense, hypothèses et rebondissements.

 

L'enquête mené par le flic Blond, sa jeune stagiaire apprentie magistrate, son homologue féminine de la DCRI n'est qu'une ficelle, un fil conducteur et porte essentiellement sur de la déduction, des pistes suivies, des phénomènes très actuels de mise en scéne médiatique de volonté de se faire peur et du support effectif et objectif du numérique et des sites Internet plus ou moins glauqyes.... L'intérêt reste sur la description de cette étrange communauté sympathique alors qu'elle est à la veille de gros bouleversements qui pourraient briser cette fusion d'ames.

 

Inutile d'y chercher de l'action, de la violence physique ou du gore, la violence c'est dans l'histoire de ces êtres, leurs liens que l'on peut la trouver. Une belle histoire noire donc, rendue par un style aiguisé, humaniste et précis.

Tag(s) : #Mes critiques de livre lus
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