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Nouvelle lecture dans cette opération des 68 Premières Fois 2020.

Quatrième de couverture :

Un matin, la police entre dans un collège de Stains. Huit élèves, huit garçons, sont suspectés de viol en réunion sur une fille de la cité voisine, Fatima. Leur interpellation fait exploser le quotidien de chacun des adultes qui entourent les enfants. En quoi sont-ils, eux aussi, responsables ?
Il y a les parents, le principal, les surveillants, et une professeure de français, Emma, dont la réaction extrêmement vive surprend tout le monde. Tandis que l'événement ravive en elle des souvenirs douloureux, Emma s'interroge : face à ce qu'a subi Fatima, a-t-elle seulement le droit de se sentir victime ? Car il est des zones grises où la violence ne dit pas toujours son nom...

Avec beaucoup de justesse, Gabrielle Tuloup aborde la question de l'abus sexuel dans notre société. Le lecteur, immergé dans l'intimité de personnages confrontés à la notion de consentement et aux lois du silence, suit leur émouvante quête de réparation.

Avis et commentaires :

Une lecture de grande qualité sur une thématique qui n'est pas des plus simples abordées tant sa thématique est à la fois actuelle et plutôt sordide. 

Un fait divers, hélas si actuel, celui d'une tournante dans une banlieue de Seine St Denis par de jeunes lycéens au détriment de Fatima est le point de départ de ce récit. Plus que d'évoquer le seul aspect de ce crime sordide, l'auteure va s'attacher à en dresser les tenants et les aboutissants ; le proviseur, son équipe et plus particulièrement certaines des enseignantes de son équipe.

Bien sûr il y a une place pour la malheureuse Fatima qui a eu le courage de porter plainte, acte qui va lui coûter tant ainsi que pour sa mère, une des mères des protagonistes de ce viol et toujours ce sentiment d'impunité ou d'incompréhension de la gravité  de l'acte de viol partagé par trop d'adolescentes et adolescents de ce lycée. L'horreur de ce crime ne manque pas aussi de provoquer une prise de conscience des dénis d'Emma, la professeure de français, sur son propre vécu.

Pas de pathos excessif, aucune mise en lumière des adolescents violeurs, fort heureusement, mais une description précise de la succession des sentiments ou réflexions de l'équipe d'encadrement et enseignante de ce lycée. Un bon article détaillé en fait de scènes et faits de notre actualité, hélas trop quotidienne qui ne prend que 2 s dans les journaux télévisés avec une certaine réflexion de fond.

 

 

Tag(s) : #68premieresfois
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